samedi 27 octobre 2012

Le lycée Saint-Jo de Saint-Martin-Boulogne a fêté son centenaire

Le 22 septembre a été une grande journée pour Saint-Jo qui a fêté son centenaire en présence de Mgr Jaeger et de toute la communauté éducative. Jeunes et anciens se sont retrouvés en communion pour célébrer cet événement.
Philippe Descamps, le chef d'établissement, a rappelé l'histoire du lycée, voici son discours:

1912
Chacun a sans doute à l’esprit le Naufrage du Titanic, ou alors la naissance de Michel Debré ! Pour les Boulonnais on peut aussi se souvenir de l’inauguration du bassin Loubet par le Maire de l’époque, Félix Adam.

A l’époque l’industrie subit une crise et manque de bras. De tous côtés on demande de bons ouvriers et on réclame avec plus d’insistance encore de bons apprentis.

Le 27 septembre eut lieu, la première réunion du comité formé par
Monseigneur Lejeune, Archiprêtre de Notre Dame de Boulogne. L’institut s’installe au 104 de la rue d’Isly et Monseigneur Lobbedey, Evêque d’Arras nomma au poste de Directeur Le Chanoine Merlin. L’institut portera le nom d’Institut d’Apprentissage mécanique et industriel Saint Joseph et accueillera 12 apprentis. Les premières formations seront consacrées à la mécanique, à l’ébénisterie, aux montages électriques.
1939-1944
Boulogne est occupée et surviennent des bombardements. La rentrée de 1944 ne pourra se faire rue d’Isly ! Où aller ? Boulogne est en ruine, Capécure est rasée, certaines rues disparaissent sous des décombres. Il n’y eut donc pas d’année scolaire 44-45.
1947
L’institut Saint Joseph s’installe sur le site de la route de Calais où les Pères Jésuites avaient repris en 1876 l’école notre Dame. La rentrée se fait avec 83 élèves.
Les années 50
Durant cette période le nombre d’élèves de Saint Jo s’accroit, l’internat frôle les 300 élèves. Si le nombre d’élèves s’accroit le nombre de professeurs aussi ! L’établissement signe ces années-là un contrat avec l’état pour la reconnaissance de ses formations et des maîtres qui y enseignent. En effet, la loi Debré est votée, elle permet aux établissements Catholiques d’être associés au service public par contrat.
Les années 60
L’abbé Lefevère a pris la barre du Navire. L’industrie est en pleine expansion et les enfants d’après-guerre sont en âge d’entrer au lycée. A cette époque 35% des jeunes poursuivent des études au lycée. Dans le Pas-de-Calais ils ne sont que 26 %. L’existence d’une école comme Saint-Jo est alors un véritable atout pour l’avenir du Boulonnais et de la région. Durant ces années, l’institut Saint Joseph porte la responsabilité d’être la seule école technique de garçons du diocèse d’Arras !

Le Chanoine
Lefevère engagera 11 chantiers immobiliers en 22 ans de Direction.
Les années soixante c’est l’arrivée du Père Fachon en 1963, ce père, l’ami de Saint Joseph, qui continue de nous accompagner aujourd’hui par sa présence presque quotidienne. Nous le remercions pour cet engagement fidèle au service de l’institution.

Durant les mêmes années de multiples échanges internationaux se développent notamment sous le patronage de la Chambre de Commerce entre ZWEIBRUCKEN et BOULOGNE. Les jeunes allemands viennent en stage dans des entreprises Boulonnaises et sont hébergés à Saint-Jo. Des élèves de notre établissement prendront le chemin inverse. Aujourd’hui encore nous marchons dans ces pas précurseurs, nos partenariats qu’ils soient Italien, Anglais, Américains offrent à nos jeunes et aux professeurs de vraies perspectives d’ouverture culturelle et de mobilité. Comment ne pas saluer une fois encore l’esprit visionnaire de ceux qui nous ont précédé.
Les années 70
En 1971, l’institut accueille alors près de 700 élèves (dont 52 filles) et il fusionnera avec l’école professionnelle du Saint Cœur de Marie qui se situait rue Saint Jean. Une vingtaine de professeurs, 300 élèves, et des formations de BEP tertiaires rejoignent et enrichissent l’institut Saint Joseph.
Les années 80
Un nouveau soubresaut agita la querelle scolaire au début des années 80. Le gouvernement tenta la création d’un « grand service public d’éducation » intégrant ensemble les établissements publics et les établissements privés. Après d’importantes protestations des parents et de l’église, les établissements catholiques furent pleinement reconnus comme libres et librement associés, s’ils le désiraient au service public d’éducation.

Dans un même temps, le petit séminaire de la rue de Maquétra devient une annexe de l’institut. Monsieur Dodin en deviendra le directeur. On y trouve alors des classes de 4e et de 3e préparatoire, des classes de CPPN et de CAP.

Un nouveau bâtiment est édifié, le bâtiment H, il permettra de répondre aux extensions de l’établissement notamment avec l’ouverture de BTS comme le BTS Electro Technique et le BTS Informatique. Saint-Jo sera pionnier dans ce niveau de formation de l’enseignement supérieur en Lycée. A la prochaine rentrée nous proposerons ici, pour les jeunes de la région, un bac + 3 dans ce domaine de l’informatique en partenariat avec une école d’ingénieur d’Angers. D’ailleurs à la rentrée 2013, plus de 450 jeunes seront des étudiants de filières post bac. Nous sommes, très probablement après l’université de Boulogne le plus important établissement de formations supérieures.

En 1983, Monsieur Georget, succède à l’abbé
Lefevère. Il sera le premier directeur laïc de l’institution. Les années 80 resteront marquées par un très fort développement de l’établissement qui, associé à l’état, voulait apporter sa contribution au défi de la démocratisation de la scolarité notamment jusqu’au bac.
Années 90
C’est incontestablement le début de la démocratisation d’internet et l’engouement pour les nouvelles technologies.
On assiste à Saint-Jo au départ des derniers prêtres des fonctions d’encadrement et d’enseignement. Ils auront été très nombreux au fil de la 2e partie du XXe siècle à forger et accompagner le projet de l’institution. Citons l’abbé LEFEVERE, l’Abbé DAMEZ, l’Abbé DELY, L’abbé BACON, l’abbé FERNEZ, l’abbé MASUREL, l’abbé FACHON, l’Abbé BOURGEOIS, l’abbé SWCHARTZWAGUER, l’abbé VASSEUR j’espère n’en oublier aucun.
En 1995, M.DUFAY, reçoit la charge et la mission de conduire l’avenir de la communauté éducative. Il sera épaulé de directeurs adjoints, je veux citer Pierre et Henri DUBOIS, mais aussi Guy MUYS.

En 1997 Saint Jo est classé au palmarès des lycées 2e meilleur lycée de France.
Au niveau national la gestion de l’éducation est désormais inscrite dans une logique de crédits limitatifs, le boulonnais est quant à lui dans un creux démographique et il faut, pour Saint JOSEPH, continuer de s’adapter, d’anticiper les changements technologiques et sociaux qui seront profonds dans les années 90. Le défi est relevé une fois de plus pour notre institution, en témoignent les nouveaux édifices sur ce site de la route de calais, un projet voulu et accompagné par le conseil d’Administration et son président GHUISLAIN DELASSUS, présent parmi nous.
Années 2000
La décennie est dominée par plusieurs enjeux majeurs dont la mondialisation et le commerce international, les préoccupations autour des ressources énergétiques, l’explosion des télécommunications et plus généralement de l’internet.

Les poussées technologiques sont inédites par leur puissance. Pour continuer à anticiper ces évolutions de nouveaux bâtiments sortent de terre. Ils permettront, après la revente du petit séminaire et du site de la rue de Wicardenne, la mise à disposition de 4800 M2 de locaux high tech auxquels s’ajoutera la rénovation totale des espaces de formations.

Toutes les salles de classe ou presque sont maintenant multimédia. Les professeurs sont plus que jamais à l’affût et à la pointe des techniques et des pédagogies innovantes.

En août 2011, Michel DUFAY passe le relai.

En 2012 Saint Jo continue de s’adapter, comme il l’a fait tout au long de son histoire, aux besoins des entreprises et des familles.

Depuis le mois de janvier nous accueillons à nouveau des apprentis, cette fois pour devenir techniciens ou opérateurs spécialisés dans la production agro-alimentaire. C’est une joie et un honneur pour Saint Jo d’accompagner ce secteur professionnel et les enjeux du pôle de compétence de Capécure. Un siècle après nos premiers pas à Capécure nous revenons avec volonté à la fois dans l’accueil de toutes les intelligences mais aussi à dessein sur le pôle de Capécure plein d’enjeux pour le boulonnais et berceau géographique de notre institution.
Saint Joseph poursuit également son développement dans la continuité des B.T.S et proposera à la rentrée 2013 pas moins de 3 formations à bac + 3 en lien avec les grands enjeux du 21e siècle que sont le Commerce Electronique, les réseaux informatique et le commerce international. 
Dans un monde où tout s’accélère, où les repères bougent, l’éducation est redevenue une question de société majeure du fait des défis nouveaux que représentent la rencontre des cultures, la maîtrise des techniques et des sciences dans une civilisation de la mondialisation.
Cette question d’importance est au carrefour de l’inquiétude des capacités réelles d’intégration des populations notamment des plus fragilisées, mais aussi de l’inquiétude des capacités de la Nation à financer cet espoir en la jeunesse qu’est l’éducation.

Au travers de ce siècle écoulé, on peut parler pour le lycée Saint Joseph d’une réelle qualité de réactivité pour s’adapter aux besoins tant des jeunes, des familles que des entreprises. Nos expériences multiples et très souvent réussies nous ont profondément inscrits dans l’histoire de la région et du boulonnais comme un établissement sérieux, reconnu sur le plan éducatif et novateur sur les plans pédagogique et technologique.





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